Le secteur de l’énergie occupe une place significative au sein des activités du groupe AFD. Sur la période 2012-2016, 1,8 Mds € en moyenne ont été dédiés chaque année au secteur (dont deux tiers à co-bénéfices climat), ce qui représente environ 20 % des engagements du Groupe. En 2017, le Groupe AFD a engagé près de 2,4 Mds€ sur la thématique de l’énergie, dont 1,9 Mds€ par l’AFD et 0, 5 Md€ par PROPARCO.

Pour se déployer massivement, la transition énergétique implique des mutations profondes non seulement technologiques mais également sociétales : bien au-delà de la question électrique, elle concerne l’industrie, le bâtiment, la mobilité, l’urbanisme, l’agriculture, nos modes de consommation, nos loisirs. L’enjeu est d’opérer des changements à grande échelle des systèmes de consommation et de production d’une énergie décarbonée et de permettre, dans le même temps, à plus d’un milliard de personnes d’accéder à des services énergétiques fiables.

A la différence des pays développés qui disposent déjà de services énergétiques modernes et accessibles à tous, les pays en développement doivent ainsi conjuguer plusieurs objectifs : permettre au plus grand nombre d’accéder à des services énergétiques fiables et efficaces tout en réduisant la dépendance aux énergies fossiles, afin d’améliorer la sécurité énergétique et de limiter le réchauffement climatique.

Afin de concilier les enjeux de développement et les enjeux climatiques, il est nécessaire d’agir sur trois piliers :

  • la maîtrise de la demande, la sobriété et l’efficacité énergétique dans tous les secteurs ;
  • la substitution des combustibles fossiles par des vecteurs énergétiques renouvelables ou biosourcées ;
  • la décarbonation de la production d'électricité.

Les décisions d’investissement prises aujourd’hui conditionnent les trajectoires de développement des pays et leurs émissions pour des décennies. Les efforts portés sur chacun de ces trois piliers et les choix technologiques peuvent varier, entraînant différentes trajectoires de transition nergétique. Ces trajectoires de TE seront donc différenciées en fonction du contexte de chaque pays, que ce soit au plan économique (croissance, mix énergétique, secteurs intensifs, ressources locales, modèle d’urbanisation…), social (taux d’accès, part de la biomasse dans la consommation domestique, emploi) et environnemental (pollution, déforestation, déchets).

Schéma sur la représentation graphique des trajectoires de transition énergétique

En prenant deux grands engagements dans son plan d’orientation stratégique, 100 % Accord de Paris et 100 % lien social, le groupe AFD défend l’idée qu’il est possible de concilier la lutte contre la pauvreté et les inégalités avec la lutte contre le changement climatique. Ainsi, l’agence s’engage à assurer la cohérence de tous ses financements, dans chaque pays, avec un développement bas carbone et résilient au sens de l’Accord de Paris. Elle s’assurera que toutes ses actions permettent de renforcer le lien social entre les populations et entre les territoires, ou, à tout le moins, tendent à ne pas l’affaiblir, en travaillant à la réduction des inégalités, à l’amélioration de l’accès aux biens et services essentiels, ainsi qu’à l’insertion économique des populations et des territoires. C’est également dans ce cadre que la Stratégie de transition énergétique de l’AFD doit s’inscrire.

Il est donc proposé que la stratégie transition énergétique de l’AFD soit déclinée en trois axes d’intervention, mobilisant trois leviers d’accélération sur lesquels il vous est proposé de réagir à l’occasion de cette consultation.

Déclinaison de la stratégie transition énergétique de l'AFD en trois axes

 

Nous vous invitons à cliquer sur chaque vignette ci-dessous pour réagir aux différentes propositions. 

Projets participatifs